Au début des années 1900, les décès dus à des maladies infectieuses, comme la tuberculose et la pneumonie, étaient fréquents. Une égratignure, une coupure ou des soins dentaires pouvaient s’avérer mortels s’ils s’infectaient. Heureusement, en 1928 Alexander Fleming a, par accident, découvert le premier antibiotique lorsqu’il a constaté qu’une moisissure appelée Penicillium notatum avait contaminé ses expériences sur des bactéries. En y regardant de plus près, Fleming a remarqué que le « jus de moisissure » était en train de tuer certaines bactéries. L’antibiotique extrait s’est appelé pénicilline.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pénicilline a changé la façon dont les professionnels de santé soignaient malades et blessés. En conséquence, moins de 1 % des soldats sont morts d’infections, contre plus de 18 % pendant la Première Guerre mondiale.
La découverte de la pénicilline ou « médicament miracle » a valu à Fleming de remporter le prix Nobel en 1954. Cependant, Fleming avertissait déjà l’opinion publique que les médecins abusaient de la pénicilline en l’utilisant chez des patients qui n’en avaient pas besoin : « Les microorganismes sont programmés pour résister à la pénicilline ; s’il arrive un jour que certains microorganismes se sélectionnent, deviennent résistants à la pénicilline, puis se transmettent à d’autres individus jusqu’à infecter une personne atteinte d’une septicémie ou d’une pneumonie, la pénicilline ne pourra la guérir. Par conséquent, ceux qui abuseront de la pénicilline seront moralement responsables de la mort des patients qui succomberont aux germes résistants. J’espère que ce fléau pourra être évité. » [1]
Une vidéo à propos de la pénicilline :
Alexander Fleming et le jus de moisissure accidentel – L’heureux hasard en sciences
Références
1 Fleming, A. (26 juin 1945). PENICILLIN'S FINDER ASSAYS ITS FUTURE; Sir Alexander Fleming Says Improved Dosage Method Is Needed to Extend Use Other Scientists Praised Self-Medication Decried. Consulté sur : https://www.nytimes.com/1945/06/26/archives/penicillins-finder-assays-its-future-sir-alexander-fleming-says.html